(...) Je reviens de Paris. La chance m'a été

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Je reviens de Paris. 
La chance m'a été donnée de rencontrer Marie de Hennezel chez elle pour une interview filmée, la questionner sur sa vision du sens de la vie, sur le sens du vieillir...
Je n'ai pas mesuré de suite ce qui s'était passé là, à ses côtés, dans ses mots

le visible et l'invisible...

Plus que jamais, je ressens la force de sa parole agissante,
ce soir...

Je relis dans son ouvrage, La chaleur de nos coeurs...
les mots qu'elle reprend de Rilke :

et découvre par la même l'inverse de ce que je croyais jusqu'alors sur "notre tâche"...

"Ce que j'ai découvert, c'est que la vie est encadrée par l'invisible, que les anges vivent dans cet invisible. Et que notre tâche à nous les hommes est de transformer le visible en invisible. Nous sommes les abeilles qui butinons l'or du visible pour en faire la trame de l'invisible".

oui,

"Notre tâche, écrit Rilke, est d'imprimer en nous cette terre provisoire et caduque, si profondément, si douloureusement et passionnément que son essence resurgit invisiblement en nous. Nous sommes les abeilles de l'invisible. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'invisible"

Cette phrase résume à merveille la mission de chacun d'entre nous.