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Immemory
2 décembre 2012

(...) Pour "rester debout", le sujet doit

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(...)

Pour "rester debout", le sujet doit apprendre à 'tenir les bouts de vivre/ensemble". Cherchant à s'extraire de la boue, attendant la tombée du soir, il cherche sa place dans une terre minuscule : "on finit par tenir/.../ à un rien d'herbe/tenace/devant."

L'obstination tenace des choses encourage à faire preuve d'énergie pour surmonter la tristesse d'"une heure creuse". De sa traversée du deuil, il a retenu cette leçon de patience qui permet d'affirmer : "Bien sûr ça passe on se refait/on se ravale// me corps reprend forme/ la mémoire bloque étanche// de nouveau mes heures tournent/jusqu'à leur vitesse normale."

Il faut traverser, et soir aprés soir, ces petites morts qui scandent notre expérience intérieure. Le crépuscule fête la défaite d'exister : "On est encore là/fonc on peut tenir demain/.../ça devrait aller". Embourbé d'être, il "prend de quoi faire une digue "contre les eaux sales du chagrin". 

Chacun son bardas, son "blindage". Avec le temps, la peau s'éprouve comme moins poreuse aux coups.

"Là, ce soir avec le jour en vrac//tout est passé". Vivre devient une façon de survivre. Quand Soirs paraît obéir à l'injonction de ne pas s'affoler - en s'appuyant de façon rudimentaire sur le plus solide de notre expérience terrestre.

La vie dure.

"On est dure on a /appris à tenir/là".

"Du bleu des bleus//chacun plus ou moins meurtri/ d'enfance et aprés chacun/seul."

"On regarderait baisser la lumière, là".

(...)

 

reprise d'aprés Charnet sur la poésie d'Antoine Emaz

 

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