(...) « Chaque artiste garde ainsi, au fond de

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« Chaque artiste garde ainsi, au fond de lui, une source unique qui alimente pendant
sa vie ce qu’il est et ce qu’il dit [...] Pour moi, je sais que ma source est dans L’Envers
et l’Endroit, dans ce monde de pauvreté et de lumière où j’ai longtemps vécu et
dont le souvenir me préserve encore des deux dangers contraires qui menacent tout
artiste, le ressentiment et la satisfaction. » (Essais, 1965 : 5,6.)

« Si, malgré tant d’efforts pour édifier un langage et faire vivre des mythes, je ne
parviens pas un jour à récrire L’Envers et l’Endroit, je ne serai jamais parvenu à
rien, voilà ma conviction obscure. Rien ne m’empêche en tout cas de rêver que j’y
réussirai, d’imaginer que je mettrai encore au centre de cette œuvre l’admirable
silence d’une mère et l’effort d’un homme pour retrouver une justice ou un amour
qui équilibre ce silence.»

à propos du Premier Homme. Albert Camus/

Et quand une femme parle de son père avec une telle douceur, une telle intelligence, une telle pudeur, un moment fort et émouvant :
http://www.franceinter.fr/emission-le-grand-entretien-catherine-camus