(...) J'ai appris la mort d'Alain, là ce soir. Le

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J'ai appris la mort d'Alain, là ce soir.
Le 12.12.12, un cancer foudroyant est venu le terasser.
Il est parti sur la pointe des pieds, sans sépulture, sans annonce. mourir comme on a vécu, en toute discrétion. Et son corps pour la science comme un don, jusqu'au bout.

Il comptait infiniment pour moi.
Sa présence, son charme rare, empreint de délicatesse, d'élégance et d'intelligence m'ont fait tant de bien, souvent. Il émanait de lui une tendresse, vraie, rare.

Aprés quelques années aprés notre arrivée ici en Maine et Loire en 2003, il s'est imposé à moi, venant me chercher et m'accueillant dans son giron.

Ancien journaliste, propriétaire de la maison de la presse de Gennes, nous avions appris à nous connaître. Je me suis toujours senti privilégié.
Qu'il puisse m'accorder sympathie et amitié était précieux.
Nous aimions rire, jouant de nos "bons mots", nous aimions, je crois, l'un comme l'autre, rebondir de boutade en bonhommie

Il y a un an, alors que je quittais, pas fier, mon épouse et ma vie d'avant, je me souviens des paroles qu'il m'a adressées. Elles résonnent encore en moi, et ce soir plus encore.

En novembre, je m'étais assis (comme beaucoup d'autre), en face de lui. Son transat pour nouveau refuge. 

Il aimait Desproges qui le lui rendait bien. Il donnait au tralalire et lire  ses plus savoureuses lectures. Il était simple, parfois timide, jamais réellement méchant, simplement vrai. 

C'était mon ami.

Il me manque déjà,
tant.